Dominique Richard

Artiste Peintre de Quéven, a exposé récemment ses ouvres à la galerie des archives de l'hôtel Gabriel


Le Télégramme a édité :

"« Vu du balcon ». Lorient par Dominique Richard                 

        
Du haut de l'immeuble à échasses du Moustoir, Dominique Richard a dessiné Lorient.
L'exposition de ses travaux permet une découverte de la ville sous une autre perspective.

                            

Architecte, illustrateur, dessinateur, Dominique Richard expose ses très graphiques et vertigineuses vues de Lorient aux Archives municipales.     

Il faut s'imaginer penché au balcon de l'immeuble du Moustoir. Regarder tout en bas, en même temps lever les yeux vers l'horizon. Issue de deux angles de vue, cette image, impossible à prendre en photo, est pourtant dessinée par Dominique Richard, dans « Vu du balcon ». L'immeuble aux échasses, il n'a cessé d'y monter cette année, pour accompagner le peintre Ricardo Cavallo, en résidence à Lorient. « Cavallo, c'est quelqu'un qui passe beaucoup de temps sur un même sujet, pour pouvoir capter les variations de couleur et de lumière. Ça a été une révélation pour moi, parce ce que jusque-là, quand je montais à ce balcon, je ne restais jamais longtemps. Et là, ça m'a frappé, comment la lumière évolue sur la ville, fait apparaître sa géométrie, et permet de la comprendre ».
Mieux qu'une photo
Sur le Canson gris, le dessin au crayon noir et Posca blanc fait apparaître lignes, masses, perspectives, où la géographie-géométrie de Lorient apparaît évidente. « Avec le bon éclairage, on voit les alignements, c'est frappant. Le Moustoir a été conçu comme un noeud d'axes qui se croisent. Le dessin met en évidence les lignes de fuites, les murs blancs, les matières des toits ». Tandis que Cavallo peignait, Richard dessinait, sur un carnet, de tout petits croquis qu'il retravaillait en grand chez lui, d'après photos. Spectaculaires et vertigineux, les dessins révèlent aplats et masses, lignes et courbes, mais aussi intérieur des îlots, jardins et arrière-cours. « Il n'y a qu'en passant du temps qu'on peut s'extraire du repérage pour voir les masses et les formes, capter les éclats de lumière des toits, des velux ».